EL-GOUMIDHA
Un fil de kacem
NET-JCC
Vive le cinéma Libre
Ce film est dédié à la petite fille Halima de 13 ans De la ville de Kairouwan, qui a osé rêver de notre président.
Pourquoi le pantalon? L’histoire de ce pantalon est vraie même si c’est un rêve d’une jeune fille tunisienne de 13 ans. Cette fille avait des rêves formidables et chaque fois qu’elle rêvait, elle racontait l’histoire à son père et sa mère, toujours avant midi.
La fille de monsieur Kacem comme vous le savez est trop jeune pour comprendre et interpréter ses rêves. Alor,s c’est son père, le jardinie,r qui réfléchit à sa place et cherche des réponses pour les rêves de Halima. Cette fois-ci, il n’a pas pu. Monsieur Kacem n’a rien trouvé dans sa mémoire pour expliquer le dernier rêve de sa fille. Halima, comme n’importe quelle jeune fille du village est un gamine très simple, elle va à l’école, elle aide sa mère, elle a déjà commencé à préparer les repas pour toute la famille. La nuit du 7 novembre passée, Halima eut un rêve.
De bon matin, elle s’approcha de son père s’assit à côté de sa femme et lui : Papa j’aimerais que tu m’expliques mon rêve. Sa mère prit la parole : Tu as toujours des rêves, espérons que cette fois-ci ton rêve ne cause pas de malheur à la famille, la dernière fois ton père a perdu 3 agneaux, alors fais attention et ne de dit pas tout, sauf le nécessaire. Halima répondit : Père ! hier j’ai vu monsieur le président. Les yeux de son père sortirent de sa tête, il dit : Écoute comment ça tu as vu le président la nuit ? Halima : Oui papa j’ai vu le président, il portait 3 pantalons et cherchait son quatrième de couleur noir. La mère de Halima prit sa tête entre ses mains et dit : cette fois-ci tout le troupeau sera perdu, tu n’as rien pu imaginé d’autre que monsieur le président, mais voilà à côté de toi des hommes normaux comme le chef de la cellule, ou le directeur de l’école. Écoutes bien cher Halima, cette fois-ci ne parle jamais de ton rêve! ni à l’école, ni dans le village. Le père de Halima resta la bouche béé et dit : Hallouma (c’est ainsi qu’il parle affectivement à sa fille) tu n’as rien vu cette nuit, et je n’ai rien entendu, ni des pantalons, ni des jebbas, Hallouma attention! Il ne faut pas que tu parles de ceci, c’est grave et c’est impoli de rêver de monsieur le président dans sa chambre à coucher.
Halima : non papa c’est pas dans sa chambre à coucher, c’est dans … sans attendre une seconde, sa mère étouffée et surprise d’une telle arrogante franchise l’interrompit aussitôt : Stop ! pas un mot de plus tu n’as rien vu, t’a compris!? Retourne dans ta chambre! Halima quitta ses parents en déversant des larmes chaudes, elle ne fut jamais traitée de cette façon . Elle avait encore les mots sur les lèvres, elle ne put les prononcer même en pleurant.
Halima fut trop touchée, elle tomba malade pour la simple raison qu’elle a rêvée de monsieur le président. Un crime dont elle n’est même pas coupable. Qu’est-ce qu’elle en sait de l’hypocrisie des adultes. Alors si vos enfants rêvent d’être des présidents que se passera-t-il ? Avons-nous le droit de rêver ? Sans quoi rien ne s’envisagera et rien ne s’établira.
Le village dormait encore, rien ne bougeait, le jour s’annonçait trop chaud. Les arbres qui couvraient la montagne étaient nus, maigres, fragiles et secs, comme s’ils avaient été brûlés. Un silence terrible régnait et s’abattait sur la montagne, les maisons du petit village avaient l’air jaunâtres, pâles, comme si l’usure du temps et le passages de désastres se sont fait sentir, elles étaient mal entretenues comme si les propriétaires, jardinier de leurs métiers ne se sont jamais pris la peine d’embellir les portes de leurs jardins et de leurs habitations pauvres et quelques fois sans toits.
(musique triste)
Kacem est un homme de 70 ans, grand, brun et moustachu, il était entrain de faire sortir le troupeau de sa maison. Les moutons sont maigres, sales et affaiblis par la maladie. La femme de Kacem est petite, maigre et moche, Ses jambes arquées en forme de O la rendaient encore plus petite, elle bougeait avec rapidité étonnante pour aider son mari à rassembler les chèvres et les moutons. Kacem était agressif, il parlait fort et quelques fois tout seul.
Kacem : Merde, merde, mais qu’est ce que tu fais, à gauche
Sa femme : Mais, ils ne veulent pas sortir
Kacem : Pffff, toi, tu ne sais rien faire. S’adressa-t-il à sa femme avec exaspération
Sa femme : Ouuuuuuuufffff, Ouuuuuuuffffff
Kacem : J’ai tout détesté, toi et la maison, les chèvres, les rêves de ta fille, les enfants, le village et la montagne, la terre et le soleil, je suis brûlé, cette vie me rend malade, pas de pluie, mais quand est-ce qu’il va enfin pleuvoir ? quand aurai-je enfin le droit me reposer ? je suis fatigué de chercher de nouveaux pâturages, il n’y a plus de places, je n’attends plus rien de cette vie, rien que la délivrance .
Kacem s’éloignait peu à peu avec son troupeau, il hurlait encore et encore, il s’adressait au ciel, il priait pour que cesse sa misère. Sa femme de loin le suivait du regard. Ce fut la première fois qu’il montrait un signe de lassitude et de fatigue, lui, le dur du quartier.
Kacem : Mon Dieu faites qu’il pleuve un peu ! Pourquoi nous ?
Kacem avançait derrière son troupeau, et tout d’un coup il éclata de rire, un rire si fort que son écho fut renvoyé sept fois par les falaises. On aurait dit un fou.
Kacem : Ahhhhhhhhhhhhh, Ahhhhh Ahhhhhh, Ahhhhhhhh AhhhhhhHH
Le troupeau, composé de chèvres et moutons bougeaient lentement entre les herbes brûlées, rien à manger, le troupeau est malade, Une chèvre tombe, la deuxième aussi, elles sont mortes. Kacem se réveilla de sa détresse et se déplaça entre les animaux, il arracha son couteau, pour les égorger. Le sang ne coula point, la chèvre mourut de faim. Kacem s’assit à côté des cadavres, se tenant la tête entre ses mains, il n’a plus la force de crier, ni de rire, ni de pleurer. Le couteau resta entre ses dents, le regard figé et la respiration presque bloquée. Kacem vit le déferlement de sa triste vie en quelques secondes, il était lui aussi agonisant.
( Triste musique).
kacem kacem
Un fil de kacem
NET-JCC
Vive le cinéma Libre
Ce film est dédié à la petite fille Halima de 13 ans De la ville de Kairouwan, qui a osé rêver de notre président.
Pourquoi le pantalon? L’histoire de ce pantalon est vraie même si c’est un rêve d’une jeune fille tunisienne de 13 ans. Cette fille avait des rêves formidables et chaque fois qu’elle rêvait, elle racontait l’histoire à son père et sa mère, toujours avant midi.
La fille de monsieur Kacem comme vous le savez est trop jeune pour comprendre et interpréter ses rêves. Alor,s c’est son père, le jardinie,r qui réfléchit à sa place et cherche des réponses pour les rêves de Halima. Cette fois-ci, il n’a pas pu. Monsieur Kacem n’a rien trouvé dans sa mémoire pour expliquer le dernier rêve de sa fille. Halima, comme n’importe quelle jeune fille du village est un gamine très simple, elle va à l’école, elle aide sa mère, elle a déjà commencé à préparer les repas pour toute la famille. La nuit du 7 novembre passée, Halima eut un rêve.
De bon matin, elle s’approcha de son père s’assit à côté de sa femme et lui : Papa j’aimerais que tu m’expliques mon rêve. Sa mère prit la parole : Tu as toujours des rêves, espérons que cette fois-ci ton rêve ne cause pas de malheur à la famille, la dernière fois ton père a perdu 3 agneaux, alors fais attention et ne de dit pas tout, sauf le nécessaire. Halima répondit : Père ! hier j’ai vu monsieur le président. Les yeux de son père sortirent de sa tête, il dit : Écoute comment ça tu as vu le président la nuit ? Halima : Oui papa j’ai vu le président, il portait 3 pantalons et cherchait son quatrième de couleur noir. La mère de Halima prit sa tête entre ses mains et dit : cette fois-ci tout le troupeau sera perdu, tu n’as rien pu imaginé d’autre que monsieur le président, mais voilà à côté de toi des hommes normaux comme le chef de la cellule, ou le directeur de l’école. Écoutes bien cher Halima, cette fois-ci ne parle jamais de ton rêve! ni à l’école, ni dans le village. Le père de Halima resta la bouche béé et dit : Hallouma (c’est ainsi qu’il parle affectivement à sa fille) tu n’as rien vu cette nuit, et je n’ai rien entendu, ni des pantalons, ni des jebbas, Hallouma attention! Il ne faut pas que tu parles de ceci, c’est grave et c’est impoli de rêver de monsieur le président dans sa chambre à coucher.
Halima : non papa c’est pas dans sa chambre à coucher, c’est dans … sans attendre une seconde, sa mère étouffée et surprise d’une telle arrogante franchise l’interrompit aussitôt : Stop ! pas un mot de plus tu n’as rien vu, t’a compris!? Retourne dans ta chambre! Halima quitta ses parents en déversant des larmes chaudes, elle ne fut jamais traitée de cette façon . Elle avait encore les mots sur les lèvres, elle ne put les prononcer même en pleurant.
Halima fut trop touchée, elle tomba malade pour la simple raison qu’elle a rêvée de monsieur le président. Un crime dont elle n’est même pas coupable. Qu’est-ce qu’elle en sait de l’hypocrisie des adultes. Alors si vos enfants rêvent d’être des présidents que se passera-t-il ? Avons-nous le droit de rêver ? Sans quoi rien ne s’envisagera et rien ne s’établira.
Le village dormait encore, rien ne bougeait, le jour s’annonçait trop chaud. Les arbres qui couvraient la montagne étaient nus, maigres, fragiles et secs, comme s’ils avaient été brûlés. Un silence terrible régnait et s’abattait sur la montagne, les maisons du petit village avaient l’air jaunâtres, pâles, comme si l’usure du temps et le passages de désastres se sont fait sentir, elles étaient mal entretenues comme si les propriétaires, jardinier de leurs métiers ne se sont jamais pris la peine d’embellir les portes de leurs jardins et de leurs habitations pauvres et quelques fois sans toits.
(musique triste)
Kacem est un homme de 70 ans, grand, brun et moustachu, il était entrain de faire sortir le troupeau de sa maison. Les moutons sont maigres, sales et affaiblis par la maladie. La femme de Kacem est petite, maigre et moche, Ses jambes arquées en forme de O la rendaient encore plus petite, elle bougeait avec rapidité étonnante pour aider son mari à rassembler les chèvres et les moutons. Kacem était agressif, il parlait fort et quelques fois tout seul.
Kacem : Merde, merde, mais qu’est ce que tu fais, à gauche
Sa femme : Mais, ils ne veulent pas sortir
Kacem : Pffff, toi, tu ne sais rien faire. S’adressa-t-il à sa femme avec exaspération
Sa femme : Ouuuuuuuufffff, Ouuuuuuuffffff
Kacem : J’ai tout détesté, toi et la maison, les chèvres, les rêves de ta fille, les enfants, le village et la montagne, la terre et le soleil, je suis brûlé, cette vie me rend malade, pas de pluie, mais quand est-ce qu’il va enfin pleuvoir ? quand aurai-je enfin le droit me reposer ? je suis fatigué de chercher de nouveaux pâturages, il n’y a plus de places, je n’attends plus rien de cette vie, rien que la délivrance .
Kacem s’éloignait peu à peu avec son troupeau, il hurlait encore et encore, il s’adressait au ciel, il priait pour que cesse sa misère. Sa femme de loin le suivait du regard. Ce fut la première fois qu’il montrait un signe de lassitude et de fatigue, lui, le dur du quartier.
Kacem : Mon Dieu faites qu’il pleuve un peu ! Pourquoi nous ?
Kacem avançait derrière son troupeau, et tout d’un coup il éclata de rire, un rire si fort que son écho fut renvoyé sept fois par les falaises. On aurait dit un fou.
Kacem : Ahhhhhhhhhhhhh, Ahhhhh Ahhhhhh, Ahhhhhhhh AhhhhhhHH
Le troupeau, composé de chèvres et moutons bougeaient lentement entre les herbes brûlées, rien à manger, le troupeau est malade, Une chèvre tombe, la deuxième aussi, elles sont mortes. Kacem se réveilla de sa détresse et se déplaça entre les animaux, il arracha son couteau, pour les égorger. Le sang ne coula point, la chèvre mourut de faim. Kacem s’assit à côté des cadavres, se tenant la tête entre ses mains, il n’a plus la force de crier, ni de rire, ni de pleurer. Le couteau resta entre ses dents, le regard figé et la respiration presque bloquée. Kacem vit le déferlement de sa triste vie en quelques secondes, il était lui aussi agonisant.
( Triste musique).
kacem kacem
ليست هناك تعليقات:
إرسال تعليق