11‏/10‏/2008

les TARTARIN de l’ère nouvelle

Les janissaires alternatifs

SONIA.D

L’humiliation du repentir pour s’ absoudre vis à vis de ses ”crimes” contre la dictature de ben Ali, car militer pour la liberté et les droits de l’homme dans cette Tunisie formatée par la dictature, est considéré comme un crime d’état; cette humiliation, parce qu’elle engage immédiatement un désir , une nécessité inextinguible de justifications et de haine de soi et aussi des autres, est sans nul doute, entre autres sentiments de culpabilité et de désarroi, la sensation qui recueille le plus directement notre désemparé politologue en son ombilic, et nous le montre sous son vrai visage et sa nouvelle “identité”. Mais que lui répondre à cet homme qui ne sait plus quoi inventer pour donner un sens à ses faiblesses et sa suffisance, que lui conseiller à titre d’aumône ou de bienséance? Le silence, l’humilité ? Je ne crois pas , à le voir ainsi ramer à contre courant, dériver vers l'affubulation l'excommunication des uns et des autres, d'une façon injuste et zélée, qu’il soit aujourd’hui maître de son esprit ou de son destin, il parlait depuis toujours du marché de dupes, c’est à coup sûr, son titre prophétique par excellence, il y’ est jusqu’au cou, et payé en monnaie de singe en plus, lamentable. il doit vivre une profonde douleur et une solitude sans nom , déchiré par un dilemme qui le dépasse, alors, comme tous les faibles, il choisit la facilité , et engager une stratégie , qui n’avère pas au bout du compte que son inconsistance, elle, qui relève d’un agencement qui tourne mal, qui entretient, ce dont il s’agit de se déprendre, pour être vraiment dans sa propre vérité . Pour un politologue, c'est vraiment léger et incohérent, que de vouloir coûte que coûte passer pour une victime de sa propre débauche, une claustrophobie qui l’étouffe, victime de qui ? De la dictature de ben Ali qui a le pouvoir absolu, de vie et mort, au propre comme au figuré, sur tous les tunisiens ? Absolument pas, pour lui comme une révélation divine, maintenant et dans ce marché de dupes, où il est dans l’obligation de se vendre, cette dictature a toutes les qualités, ses bons offices pour son rachat, c’est la diabolisation de ses anciens amis, ses engagements, tout simplement son passé, or un homme qui se renie, en reniant son passé, ne peut être dans la vérité, ni même avoir un avenir crédible, qui peut encore lui faire confiance? Ses anciens amis le méprisent, la dictature de BEN ALI aussi, car cette dernière, sa seule “qualité”, c’est qu’elle ne fait pas de sentiment à ce sujet, à bien réfléchir, elle se sert des janissaires comme de vulgaires Kleenex, notre politologue, comme tous les tunisiens, le sait, mais c’est cela son destin, une âme en peine qui sombrera vite dans l’indifférence générale. Hamrouni est l’exemple type du politicien calculateur et carriériste, qui limite les risque à ses propres subordinations, c'est d'une façon imagée, celui qui est sur la photo pour dire j’y étais, pas pour dire, j’ai fait! Je crois que son besoin de justifications par tous les moyens, mêmes les plus creux et les plus vils, sont assez révélateurs de l'état d'esprit formaté de cet individu, et plus généralement de ces nouveaux personnages conditionnés par les services spéciaux de la dictature, pour se payer à moindre frais un lifting trompeur, et ridicule pour la même occasion, Ben Ali a vraiment de plus en plus de mal à recruter du personnel valable, comme lui, les recrutés sont dans le court terme et l’urgence, et ne s’encombrent pas de procédures et autres respects des règles politiques les plus élémentaires, tout dans le coup de boule, tout dans le coup de force, c’est tellement plus facile quand on possède la force pour certains, et pas de conscience pour d’autres de jouir dans la désinformation et l’ignominie, qu’il aille au diable, BEN ALI, il a les collaborateurs qu’il mérite, que sa sagacité, et ses horreurs méritent, tout le reste n’est que de l’intendance. Ce genre de personnage , notre politologue, sera toujours dans l'obligation de "rachat" de dette, vis à vis de ses créanciers, même pas de la compassion ou de la pitié, tout juste de l'indifférence et du mépris pour ce genre de pratiques qui perpétuent le vice de forme et de fond, le vice tout court, de certains voyous qui se disent démocrates, et activistes de l’opposition démocratique . Je voudrais dire une bonne fois pour toute à ce monsieur que , pour les tunisiens en général et lui en particulier, l’engagement politique est une affaire récente, toute de confusions faite, il s’agit avant tout de faire ses choix et d’assumer, assumer , tout assumer de ses choix, c’est cela la grandeur de l’homme.et que naître à la politique, que l'on soit né de rien, sans privilège, sans statut, sans talent, ou avec une cuillère d’argent dans la bouche , ce sont la sincérité des convictions qui comptent, et affronter une barbarie comme la dictature tunisienne, c’est souvent d’abord une affaire d’humiliation, c’est le cas de presque tous les opposants tunisiens à la dictature, cela ne diminue personne, ça diminue les traîtres, les tortionnaires et les tyrans. nous sommes un pays jeune, et c’est normal que ses jeunes s’émancipent de toutes les formes d’archaïsmes politiques, qui rouillent leurs rêves les plus intimes , qu’ils ruent dans les brancards, et qu’ils s’offusquent de toutes les usurpations et de toutes les impostures, et vous remettre d’équerre , monsieur le politologue, n’est pas une question de personnes, mais la pratique politique normale de tunisiens élevés dans le respect de leur patrie, et de ce qu’ils sont, voilà le pourquoi de ma colère et de mon article; autrement, et si tout allait bien en Tunisie, comme vous semblez le soutenir, pourquoi s’opposer et dénoncer quoique ce soit au paradis de la révolution des orties ? moi à ma très petite échelle, les miens , mes amis et la très grande majorité des statures ou pas de l’opposition démocratique tunisienne, nous n’avons pas besoin de la politique pour vivre, statistiquement, matériellement et intellectuellement , on se situe vraiment en haut du panier social, en Tunisie ou à l’étranger; notre engagement est dans l’amour pour notre pays, pour la justice, la vérité et le progrès, il est dans l’éthique et les valeurs, et dans l’assistance humanitaire, l’engagement auprès d’un pays et d’un peuple, d’une civilisation et d’une Histoire en danger mortel de dégénérescence et de mort. peut-être un jour, s’il vous avez encore un semblant de conscience et de lucidité, vous comprendrez la sensation originelle de tout engagement politique, en tout cas la sensation la plus immédiatement politique , plus publique, que la honte qui se ressent sous le regard de l’autre mais pas des autres, et plus marquante, car plus intime, que l’opprobre.
Pour ce qui est de la haine et les coups bas, ce monsieur politologue de la quatrième dimension, qui veut que l’opinion tunisienne soit à ses petites mesures, et non plurielle et réactive, il semble qu’il soit un véritable maître en la matière. Je lui répond, non pas que le cas HAMROUNI soit intéressant du point de vue humain, il n’est l’est pas, parce que ce genre de tribulations, forfaitures et de tour de passe- passe est le lot de toute opposition qui se respecte, parce qu’ elle respecte les fondamentaux et l’éthique qui impose l’écoute, la tolérance et le débat avec l’autre, dogmes démocratiques que semble ignorer notre petit politologue, qui s’égare dans l’ego des considérations personnelles et la diabolisation de toute pensée ou , juste, refus contradictoires; non je réponds parce que je crois que ce cas, encore une fois, d’un point de vue général, j’allais dire génétique, dépasse le cadre des affects individuels, c’est un mal profond qui sclérose certaines émulations de l’opposition démocratique tunisienne.

“Les casseurs et autres haineux ont proliféré et vu leurs marchandises prospérer au fi de l’honneur, la dignité, le respect et le sens de la responsabilité que réclame l’engagement pour la défense des intérêts de la patrie et de son image dans le monde”. QUI sont les haineux et les casseurs? Ceux qui portent atteinte à l’image de leur patrie la Tunisie ? Rester dans le vague et l’opacité décrédibilisent toute démarche politique qui se veut intelligente, MONCEF MARZOUKI quand il critique tout le système politique et social et économique , spéculatif et maffieux de la dictature de ben Ali, Quand le juge MOKTAR YAHYAOUI dénonce , preuves à l’appui les carences institutionnelles, la défaite du droit en Tunisie, la médiocrité policière et clanique de la magistrature, la paupérisation de la société tunisienne, l’éclatement du noyau familial ect.., quand maître ABBOU compare la TUNISIE de BEN ALI à l’horrible ABOU GHARIB, le désespoir incroyable de la jeunesse tunisienne, le harcèlement contre les ONG, les filles voilées, les élections truquées, quand RADIA NASROUI, MAATAR, AYADI, HOSNI contestent les pratiques de l’administration pénitentiaire , parlent de violence, de torture, de viol à l’intérieur des prisons remplies de prisonniers d’opinion, quand HAROUNI à travers sa personne dénonce sans relâche la condition des centaines de prisonniers politiques tunisiens , quand NABIL EL OUAER expose dans des plaintes et des écrits son corps mutilé par le viol, quand SFAR s’étrangle d’impuissance et de mutisme, lui qui n’a même pas pu rendre un dernier hommage à sa propre mère défunte, lorsque les plumes libres tunisiennes refusent d’être les "nègres” qui recopient les communiqués du ministère de l’intérieur, veulent avoir un esprit critique qui respecte leur déontologie, lorsque les syndicalistes tunisiens refusent les directions parachutées par le RCD, le parti unique, veulent faire respecter les revendications ouvrières à GAFSA, METLAOUI, REDAYEF ou ailleurs , lorsque la majorité des tunisiens plongent dans un désespoir sans nom, et se réveillent avec un dictateur élu à 99, 92 %, certains d’entre eux écrivent sur le net ou ailleurs et alertent l’opinion universelle, et réclament la démocratie et le droit; sont-ils ceux là vos haineux et vos casseurs qui salissent l’image de leur pays la TUNISIE ???? Malheureusement pour vous, vous employez à outrance et avec outrance la même dialectique que tous les ”retournés” du monde, celle des MEZRI, BESSIS, celle des technocrates propagandistes de la dictature. Tous ceux que j’ai nommé sont l’honneur de la TUNISIE réelle, pas celle écrasée et soumise au joug de BEN ALI, ce sont ceux qui tiennent le pouvoir en Tunisie, leurs messager et leurs faux prophètes qui salissent la Tunisie profonde, la Tunisie des valeurs et de l’excellence, ce sont eux les véritables haineux et casseurs, ce sont eux notre honte indélébile.

Oui les banques tunisiennes sont en déroute, les détournements de fond, les trafics de devises et de situations sont une évidence en Tunisie, un des pays les plus endettés du monde, et le pire c’est que ces dettes, tous les tunisiens sont dans l’obligation de les supporter et d’assumer leurs retombées, malgré qu' elles ont servis des intérêts privés, antinationaux, les fuites capitaux et autres faillites frauduleuses sont monnaie courantes chez nous, où en voit des fortunes apparaître du jour au lendemain, rien que par des alliances politiques ou consanguines, oui le système de santé est en perdition, il est à deux vitesses, l’un performant pour les riches et les familles régnantes, l’autre vétuste, tiers-mondiste, horrible pour les pauvres, la très grande majorité des tunisiens, allez voir la différence honteuse et inhumaine qu’il y’ a entre la maternité d’AZIZA OTMANA par exemple et les cliques pour riches d’ENNASSER ou EL MANAR; oui l’éducation est en échec, elle est aussi à deux vitesse, celle pour les privilégiés qui peuvent payer, et qui n’ont même pas besoin de diplômes pour avoir les meilleurs postes, et une qui sert de parking à une jeunesse qui termine dans les bas-fond, le chômage et les cafés, le nihilisme, le suicide, la drogue, la prostitution et la clandestinité misérable à l’étranger, en traversant les frontières et les mers, beaucoup meurent sans sépultures et sans adresse, oui la morale est en faillite, plus aucune forme de solidarité, aucune convivialité, aucun respect des devoirs et des droits, aucune forme de civisme , aucun sens des responsabilités (vous en êtes une preuve vivante) aucun rêve de surpassement et d’acquisition citoyenne, oui l’économie est en ruine, le pays est vendu en morceaux, il est dépendant du bon vouloir d’usuriers internationaux, l’agriculture qui était l’essentiel de l’économie du pays a été mis en ruine par la spéculation immobilière, le déficit est général et l’endettement est colossal, c’est une sorte de néolibéralisme maffieux, qui fait de la Tunisie, un satellites du FMI et de l’OMC, c’est à dire du néocolonialisme…. Et pour terminer , oui, c’est un pays à l’agonie, sur tous les plans, il suffit pour cela d’avoir un peu de rigueur dans l’analyse et limiter ses réflexions sur les seuls réalités pratiques du quotidien des tunisiens, pour cela il faut être conscient des enjeux, et des rapports de force et choisir son camp, je crois vraiment que vous êtes conscient, très conscient des rapports de force et que vous avez choisi votre camp, votre malhonnêteté tient au fait simpliste de ne pas oser appeler les choses par leur nom, appeler un chat un chat, et assumer votre condition, votre nouvelle condition, dans la vie on ne peut être au four et au moulin.
C’est votre mythomanie et votre prétention qui est structurées et structurelle, vous êtes tombé , et vous êtes pris comme un rat dans le piège d’un pouvoir scélérat qui fait justement de la FITNA, de la division, du mensonge et du pourrissement une règle de conduite et de survie, un système de gouvernance qui n’a rien à voir avec l’idéologie ou la politique, mais qui tient du grand banditisme.PS: Réponse à un article lu sur TUNISIAWATCH du 06-10-2008

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